Diabète : une avancée médicale grâce à une greffe de cellules
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Diabète : une avancée médicale grâce à une greffe de cellules
Des chercheurs de l’Inserm de Lille ont réussi pour la première fois à traiter le diabète d’une patiente en greffant des cellules de pancréas dans son avant-bras. La méthode peut paraître surprenante, mais les résultats sont là
Une équipe de médecins et biologistes de l’unité Inserm "Biothérapies du diabète" dirigée par François Pattou (université de Lille-Nord de France, CHRU de Lille) vient de réussir à traiter un diabète au moyen d’une greffe de cellules du pancréas dans un muscle de l’avant-bras de la malade. Les résultats, probants et applicables à plus grande échelle, sont publiés dans le New England Journal of Medicine du 23 septembre.
Tout a commencé il y a un an, quand une femme de 48 ans atteinte d’une maladie rare du pancréas, une lésion des îlots de Langerhans, a dû subir en urgence l’ablation de 80% de son pancréas. L’intervention l’a sauvée. Mais elle a aussi engendré un diabète. Car le pancréas sécrète l’insuline, hormone qui régule le taux de glucose dans le sang. Il fallait donc, d’une manière ou d’une autre, réinjecter à la patiente des cellules pancréatiques afin de lui éviter des piqûres d’insuline quotidiennes.
Au laboratoire, les chercheurs ont donc préparé ces cellules à partir d’un petit bout de tissu prélevé dans la partie saine restante de l’organe. "Nous avons isolé puis cultivé 100 millions de cellules bêta – l’équivalent d’un dé à coudre – capables de sécréter de l’insuline, explique François Pattou. Au lieu de les injecter dans le foie, ce qui risquait d’entraîner des complications chez cette patiente, nous les avons greffées deux jours après et sous anesthésie locale dans un muscle de l’avant-bras, le brachioradial", poursuit-il.
Innovations technique et chirurgicaleEnsuite, naturellement, les vaisseaux sanguins du muscle sont venus s’accoler aux îlots de cellules, permettant ainsi la diffusion de l’insuline dans le réseau sanguin. Ce travail a été effectué avec l’accord de l’Agence de sécurité sanitaire des produits de santé, l’Afssaps. Depuis deux ans, les chercheurs expérimentaient cette technique au laboratoire et ils avaient réussi à corriger un diabète de cette manière chez plusieurs animaux. "Un peu plus d’un an après, malgré l’ablation de presque tout le pancréas, la patiente n’a pas développé de diabète de type 1", explique le médecin. "Nous avons donc démontré la pertinence de ce type de thérapie cellulaire", poursuit-il. Rien ne laisse deviner que la patiente "héberge" des cellules pancréatiques dans son bras, excepté une simple cicatrice. Aujourd’hui, elle est chez elle et se porte bien.
Cette première chirurgicale s’accompagne d’une autre innovation, plus technique cette fois. En effet, les chercheurs voulaient être sûrs que les cellules pancréatiques greffées s’étaient bien installées dans le muscle de l’avant-bras. Pour cela, il fallait trouver un moyen non invasif pour les voir. Les chercheurs lillois ont alors collaboré avec des confrères allemands de Fribourg-en-Brisgau (Bade-Wurtemberg), les seuls en Europe à disposer d’une nouvelle technique de scintigraphie, une méthode d’imagerie utilisant un radiomarqueur spécifique. "C’est la première fois que l’on démontre, chez l’homme, qu’il est possible de détecter de façon sélective, et non invasive, des cellules sécrétrices d’insuline", indique François Pattou.
Forte de ce résultat, l’équipe lilloise prépare, en collaboration avec d’autres CHU (Paris, Marseille, Rouen, Caen), un essai clinique incluant 30 malades.
Article paru dans La Croix le 23/09/2010
Une équipe de médecins et biologistes de l’unité Inserm "Biothérapies du diabète" dirigée par François Pattou (université de Lille-Nord de France, CHRU de Lille) vient de réussir à traiter un diabète au moyen d’une greffe de cellules du pancréas dans un muscle de l’avant-bras de la malade. Les résultats, probants et applicables à plus grande échelle, sont publiés dans le New England Journal of Medicine du 23 septembre.
Tout a commencé il y a un an, quand une femme de 48 ans atteinte d’une maladie rare du pancréas, une lésion des îlots de Langerhans, a dû subir en urgence l’ablation de 80% de son pancréas. L’intervention l’a sauvée. Mais elle a aussi engendré un diabète. Car le pancréas sécrète l’insuline, hormone qui régule le taux de glucose dans le sang. Il fallait donc, d’une manière ou d’une autre, réinjecter à la patiente des cellules pancréatiques afin de lui éviter des piqûres d’insuline quotidiennes.
Au laboratoire, les chercheurs ont donc préparé ces cellules à partir d’un petit bout de tissu prélevé dans la partie saine restante de l’organe. "Nous avons isolé puis cultivé 100 millions de cellules bêta – l’équivalent d’un dé à coudre – capables de sécréter de l’insuline, explique François Pattou. Au lieu de les injecter dans le foie, ce qui risquait d’entraîner des complications chez cette patiente, nous les avons greffées deux jours après et sous anesthésie locale dans un muscle de l’avant-bras, le brachioradial", poursuit-il.
Innovations technique et chirurgicaleEnsuite, naturellement, les vaisseaux sanguins du muscle sont venus s’accoler aux îlots de cellules, permettant ainsi la diffusion de l’insuline dans le réseau sanguin. Ce travail a été effectué avec l’accord de l’Agence de sécurité sanitaire des produits de santé, l’Afssaps. Depuis deux ans, les chercheurs expérimentaient cette technique au laboratoire et ils avaient réussi à corriger un diabète de cette manière chez plusieurs animaux. "Un peu plus d’un an après, malgré l’ablation de presque tout le pancréas, la patiente n’a pas développé de diabète de type 1", explique le médecin. "Nous avons donc démontré la pertinence de ce type de thérapie cellulaire", poursuit-il. Rien ne laisse deviner que la patiente "héberge" des cellules pancréatiques dans son bras, excepté une simple cicatrice. Aujourd’hui, elle est chez elle et se porte bien.
Cette première chirurgicale s’accompagne d’une autre innovation, plus technique cette fois. En effet, les chercheurs voulaient être sûrs que les cellules pancréatiques greffées s’étaient bien installées dans le muscle de l’avant-bras. Pour cela, il fallait trouver un moyen non invasif pour les voir. Les chercheurs lillois ont alors collaboré avec des confrères allemands de Fribourg-en-Brisgau (Bade-Wurtemberg), les seuls en Europe à disposer d’une nouvelle technique de scintigraphie, une méthode d’imagerie utilisant un radiomarqueur spécifique. "C’est la première fois que l’on démontre, chez l’homme, qu’il est possible de détecter de façon sélective, et non invasive, des cellules sécrétrices d’insuline", indique François Pattou.
Forte de ce résultat, l’équipe lilloise prépare, en collaboration avec d’autres CHU (Paris, Marseille, Rouen, Caen), un essai clinique incluant 30 malades.
Article paru dans La Croix le 23/09/2010
Bio_Bella- Messages : 625
Réputation : 46
Date d'inscription : 25/02/2010
Age : 32
Re: Diabète : une avancée médicale grâce à une greffe de cellules
Fasciant!la science avance des pas geantes
merci pour le partage Bella
merci pour le partage Bella
Erwinia- Messages : 554
Réputation : 29
Date d'inscription : 14/05/2010
Age : 34
Localisation : Nulle part
Re: Diabète : une avancée médicale grâce à une greffe de cellules
merci pour ces précieuses informations Bio_Bella
Re: Diabète : une avancée médicale grâce à une greffe de cellules
waow!comme tu a dit erwinia,la science avance avec des pas Geantes
merci pour le partage
merci pour le partage
Nessim- Messages : 295
Réputation : 30
Date d'inscription : 10/09/2010
Age : 41
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