Le lent basculement vers le sommeil
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Le lent basculement vers le sommeil
Le cerveau mettrait environ 15 minutes pour passer de l'état éveillé aux premiers stades du sommeil.
Sébastien Bohler
À l'Hôpital de neurologie de Lyon, on étudie les phases de l'endormissement et la façon dont le cerveau change d'activité au moment de basculer dans le sommeil. Dans le Service de neurologie, un patient épileptique s'est fait implanter des électrodes dans le cerveau pour localiser l'origine de ses crises. Michel Magnin et l'équipe u879 de l'inserm et de l'Université de Lyon en profitent pour suivre l'activité de différentes aires de son cerveau, 24 heures sur 24. C'est l'heure du coucher, l'individu s'installe sur son lit, ferme les yeux.
Le sommeil commence à envahir son cerveau. M. Magnin et ses collègues constatent que, contrairement aux hypothèses qui prévalaient jusqu'à maintenant, c'est le thalamus, un centre cérébral profond, qui passe le premier en mode sommeil, avec des décharges périodiques des neurones (quatre par seconde). Lentement, les lumières s'éteignent ensuite dans d'autres zones : notamment frontales et temporales. Le patient dort, et pourtant, certaines zones de son cortex sont encore éveillées. Plus de 15 minutes après, on note encore une activité de haute fréquence caractéristique de l'éveil dans certaines aires cérébrales.
Tout se passe comme si le thalamus, sorte de relais entre les informations extérieures et le cortex cérébral, donnait le signal du repos au reste du cerveau, qui met ensuite du temps à s'abandonner entièrement aux bras de Morphée. Selon les neurobiologistes, le thalamus répond aux consignes de deux autres centres régulateurs, l'hypothalamus et la zone dite pontine du tronc cérébral, lesquels tiennent compte de l'état de fatigue de l'organisme et de l'avancement de la journée. Ce mécanisme enclenché, l'activité à quatre oscillations par seconde gagne ensuite progressivement l'ensemble du cortex, provoquant l'assoupissement. Dès lors, l'ensemble de l'encéphale est parcouru par une activité électrique à quatre décharges par seconde, qui permet une économie d'énergie essentielle au repos.
La vision traditionnelle du cerveau qui s'endormirait de façon globale et homogène est donc remise en question par ces travaux, pour faire place à un tableau plus estompé, où l'extinction des feux a lieu progressivement. Lorsqu'on s'endort, il faut ainsi savoir que certaines zones du cerveau restent actives et continuent de produire des perceptions, des images, des bribes de pensées. C'est ce qui se produit dans les moments qui précèdent le sommeil, où se manifestent ces activités rémanentes et fragmentaires de diverses zones corticales qui tardent à s'endormir.
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Sébastien Bohler
À l'Hôpital de neurologie de Lyon, on étudie les phases de l'endormissement et la façon dont le cerveau change d'activité au moment de basculer dans le sommeil. Dans le Service de neurologie, un patient épileptique s'est fait implanter des électrodes dans le cerveau pour localiser l'origine de ses crises. Michel Magnin et l'équipe u879 de l'inserm et de l'Université de Lyon en profitent pour suivre l'activité de différentes aires de son cerveau, 24 heures sur 24. C'est l'heure du coucher, l'individu s'installe sur son lit, ferme les yeux.
Le sommeil commence à envahir son cerveau. M. Magnin et ses collègues constatent que, contrairement aux hypothèses qui prévalaient jusqu'à maintenant, c'est le thalamus, un centre cérébral profond, qui passe le premier en mode sommeil, avec des décharges périodiques des neurones (quatre par seconde). Lentement, les lumières s'éteignent ensuite dans d'autres zones : notamment frontales et temporales. Le patient dort, et pourtant, certaines zones de son cortex sont encore éveillées. Plus de 15 minutes après, on note encore une activité de haute fréquence caractéristique de l'éveil dans certaines aires cérébrales.
Tout se passe comme si le thalamus, sorte de relais entre les informations extérieures et le cortex cérébral, donnait le signal du repos au reste du cerveau, qui met ensuite du temps à s'abandonner entièrement aux bras de Morphée. Selon les neurobiologistes, le thalamus répond aux consignes de deux autres centres régulateurs, l'hypothalamus et la zone dite pontine du tronc cérébral, lesquels tiennent compte de l'état de fatigue de l'organisme et de l'avancement de la journée. Ce mécanisme enclenché, l'activité à quatre oscillations par seconde gagne ensuite progressivement l'ensemble du cortex, provoquant l'assoupissement. Dès lors, l'ensemble de l'encéphale est parcouru par une activité électrique à quatre décharges par seconde, qui permet une économie d'énergie essentielle au repos.
La vision traditionnelle du cerveau qui s'endormirait de façon globale et homogène est donc remise en question par ces travaux, pour faire place à un tableau plus estompé, où l'extinction des feux a lieu progressivement. Lorsqu'on s'endort, il faut ainsi savoir que certaines zones du cerveau restent actives et continuent de produire des perceptions, des images, des bribes de pensées. C'est ce qui se produit dans les moments qui précèdent le sommeil, où se manifestent ces activités rémanentes et fragmentaires de diverses zones corticales qui tardent à s'endormir.
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